Tout savoir sur le Lion blanc

Tout savoir sur le lion blanc

Rare et insaisissable, le lion blanc appartient à la classification des Panthera Leo. Il a une coloration plus claire que le lion fauve et s’avère être menacé en vue de sa rareté. Le lion blanc est d’ailleurs considéré comme vulnérable. La plupart de ces mammifères vivent en captivité pour protéger la biodiversité. Pour les tribus africaines, ce félin est bien plus qu’un animal doté d’un gène rare. Le lion blanc signifie puissance, royauté, leadership et bien plus encore.

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Communément appelé lion blanc, ce félin au pelage de neige est connu sous l’appellation scientifique « Panthera Leo ». Il appartient, effectivement, à la classification « Panthera » comme tous les félins, à savoir le léopard, la panthère, le tigre, le jaguar et le lion brun. Le lion blanc se distingue très facilement du lion fauve en vue de sa coloration blanche et rare et est désigné comme vulnérable par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Le lion blanc n’est pas une sous espèce ou une espèce distincte du lion brun ou fauve. Il s’agit du même animal qui se différencie tout simplement par sa couleur blanche. Ceci est dû à une mutation génétique des lions bruns.

Comme son nom l’indique, le lion blanc a une coloration blanche. Le mâle mesure jusqu’à 3 mètres de long, 1,2 mètre de hauteur et peut atteindre les 250 kg. Il se distingue généralement de la femelle par ses cheveux plus blonds ou pâles. Il peut aussi avoir des cheveux plus blonds au bout de la queue ou dans la crinière. La femelle, pour sa part, a 2 mètres de long et 1 mètre de hauteur. Ces félins emblématiques du continent africain ont une vitesse de 60 km/h. Ils peuvent, en outre, atteindre 8 m de long et 3,70 m de haut lorsqu’ils sautent.

Histoire et découverte du Lion blanc

Les traditions orales africaines ont déjà évoqué l’existence de cet animal majestueux pendant des siècles. Le premier rapport de l’existence du lion blanc est apparu en 1930. Elle a été prouvée en 1975 lorsqu’une Tanière contenant 2 petits lions blancs et un lion brun, leur sœur, a été repérée dans la réserve naturelle du Timbavati. Cette découverte prouve également que le lion blanc est le résultat d’une mutation génétique du lion fauve puisque ces 3 lionceaux sont tous d’une même lionne, pourtant un d’entre eux a une couleur brune. Il s’agit de la première apparition de ce félin blanc. Les lionceaux ont été amenés au zoo de Pretoria 8 semaines après la mort de leur mère.

En 1976, un autre lion blanc a été découvert dans un groupe de lion, mais a été présumé mort compte tenu de sa soudaine disparition. Cette autre découverte confirme encore l’appartenance du lion blanc et du lion fauve à la même espèce parce qu’il ne s’agit ici que d’un seul lionceau blanc au milieu d’un groupe de lion fauve. Ce qui implique qu’il ne s’agit pas d’une espèce à part entière, sinon, il y aurait eu véritablement un groupe de lions blancs. La chasse du lion blanc dans son milieu naturel a commencé peu de temps après cette découverte.

La protection et la réintroduction du Lion blanc dans le milieu naturel

La culture africaine a toujours sacralisé les lions et notamment le lion blanc. Guidée par sa culture, Linda Tucker, scientifique sud-africaine, a fondé une ONG sud-africaine à but non-lucratif Global White Lion Protection Trust à Timbavati en 2002. Son principal programme était la réintroduction à Timbavati des lions blancs nés dans des parcs zoologiques.

Le retour du lion blanc dans la nature

Le lion blanc a été réintroduit dans son milieu naturel en 2004. Le Global White Lion Protection Trust les a installés dans diverses aires protégées, dont le Central Kruger Park en Afrique du Sud. Cette réintroduction et l’interdiction de la chasse aux trophées dans le Timbavati et les environs ont favorisé la renaissance de cette race. Ainsi, une première naissance de lion blanc a été enregistrée dans la région de Timbavati en 2006. Une première naissance au sein du parc zoologique de Kruger a aussi été constatée en 2014.

Entre temps, en 2008, une population de lion blanc a été réintroduite dans le Timbavati Game Reserve de l’Afrique du Sud. Ce qui a permis à ces animaux au pelage de neige d’errer en toute liberté sur leurs terres ancestrales. Depuis, les lionceaux blancs ont été aperçus aux environs des réserves de Timbavati et Umbatat. Une troisième naissance de 3 lionceaux blancs a mis fin à l’extinction locale de ces félins en 2018. Elle a été suivie par la naissance d’un quatrième lionceau en novembre 2018, puis par l’arrivée d’une femelle.

L’évolution de la protection du Lion blanc

En dépit des dangers qui rôdent autour des lions blancs, l’autorité de conservation en Afrique du Sud a quand même proposé la rétrogradation de la conservation des lions à la catégorie « préoccupation mineure » en 2015. Néanmoins, le Global White Lion Protection Trust ne cesse de militer pour déplacer la classification vers « en danger d’extinction » pour optimiser la protection. Jusqu’à présent, le lion blanc n’a toujours pas de statut à part et aucune loi n’a encore été élaborée pour favoriser sa protection à l’état sauvage. Le combat de l’ONG continue et les fervents défenseurs de la cause de ces félins blancs ne cessent de combattre pour leur protection.

La différenciation entre le Lion blanc et les Lions albinos

Nombreux sont ceux qui confondent les lions blancs aux albinos. Il importe, toutefois, de souligner que le lion blanc n’est pas un albinos. À la différence des animaux albinos, la coloration blanche du lion est due à un gène ou trait récessif rare. Les albinos manquent de pigmentation tandis que le lion blanc est en réalité leucistique.

Le leucisme est caractérisé par le manque total ou partiel de mélanocytes. Les mélanocytes sont des cellules productrices de mélanine. Ceci étant, le taux de mélanine chez le lion blanc est inférieur à celui du lion fauve. Or, c’est la mélanine qui est à l’origine de la pigmentation de la peau, des cheveux, des yeux et de la fourrure.

Le lion blanc conserve ses pigmentations au niveau du nez, des yeux et des oreilles. C’est d’ailleurs le moyen de différenciation de cette race de lion des albinos. Ces derniers ont des yeux et le nez rouge ou rose tandis que les lions blancs se démarquent grâce à leurs yeux bleus, gris-verts et parfois dorés. Ils ont des traits noirs sur le nez et des taches sombres derrière les oreilles. En plus, les lions blancs ont un effet “eye-liner” autour des yeux et une coloration noire sous coussinets, au niveau des lèvres et des narines.

Le mode de vie et l’habitat naturel du Lion blanc

Certains considèrent que la coloration blanche du lion est un signe d’infériorité et de désavantage de de cette mammifère blanche par rapport à son homologue fauve. Toutefois, le parcours des deux petites femelles blanches dans la série « White Lions » publiée en 2012 par PBS reflète une toute autre réalité. Cette série retrace les combats et le quotidien de ces lionnes qui se sont avérées être de taille pour vivre dans la nature. Si on se fie à cette série et à l’étude scientifique de 10 ans, il est possible de déduire que le lion blanc est également un très bon prédateur.

Le lion blanc est originaire du Grand Timbavati en Afrique australe. La plupart d’entre de ces animaux vivent en captivité tandis que d’autres se trouvent, actuellement, à l’état sauvage. Ils habitent toujours les savanes, les zones désertiques, mais également les forêts. Ces félins préfèrent le climat chaud et les endroits où la saison est sèche pendant toute l’année.

Le lion blanc vit en groupe. Sa meute est généralement formée par 6 à 8 lionnes et 2 à 3 mâles adultes, hormis les lionceaux. Cet animal est extrêmement territorial et agressif envers les intrus, notamment s’il ressent une menace envers les femelles et les lionceaux. Il passe la majeure partie de sa vie à dormir. C’est surtout le cas pour le mâle dominant, qui dort 20h par jour.

Enfin, le lion blanc adulte ne craint aucun prédateur à l’état sauvage. Il se trouve à la tête de la chaîne alimentaire. Cependant, ce n’est pas le cas pour les lionceaux. Ils sont exposés à la menace des hyènes, des léopards et même des lions étrangers à la meute.

Le régime alimentaire du lion blanc

Cet animal majestueux est effectivement un carnivore. Il a besoin de 7 à 10 kg de viande par jour et se nourrit de différentes espèces. Toutefois, le lion blanc a une préférence prononcée pour les herbivores et notamment pour les bovidés comme les buffles, les slands, les antilopes, les oryx et les gnous. Il dévore aussi les tortues, les lièvres, les gazelles et les zèbres et parfois les reptiles. Le lion blanc chasse toujours en meute. Ce sont généralement les femelles qui s’y mettent. Pour ce faire, elles encerclent le troupeau et isolent par la suite leur proie. A noter que sa consommation journalière en viande peut augmenter jusqu’à 40 kg si la chasse a été bonne.

Ces prédateurs sont extrêmement patients et savent attendre le bon moment pour attaquer : à l’aube, au crépuscule ou pendant la nuit. Intelligent, le lion blanc jette généralement son dévolu sur l’animal le plus faible d’un troupeau. Leurs dents acérées et leurs longues griffes leur permettent de tuer leurs proies par strangulation ou morsure à la nuque. Une fois la proie neutralisée et tuée, toute la meute la dévore sur le lieu de mise à mort, en commençant par le mâle dominant, suivi par les femelles et les lionceaux.

Contrairement à ce qu’affirment certains théoriciens, le blanc n’est pas désavantagé par sa couleur. D’ailleurs, aucune preuve ne stipule qu’il est inférieur au lion fauve parce que ces lions sont de la même espèce et ont la même force. Ils ne sont différents qu’au niveau de la coloration due à une mutation génétique du lion brun. Qui plus est, la coloration du lion blanc crée une confusion chez les proies. Elle constitue donc un avantage pour ces prédateurs et non un inconvénient.

Le lion blanc : une espèce vulnérable et menacée

Diverses activités de l’être humain mettent les animaux sauvages comme le lion blanc en danger. La rareté de cet animal est à l’origine de sa vulnérabilité. La population du monde entier veut le rencontrer, l’avoir comme trophée ou l’exploiter.

La chasse aux trophées : un danger pour les lions blancs

Le lion blanc a été chassé depuis sa découverte par les européens en vue de leur rareté. Il a, à cet effet, été expulsé de son habitat naturel. Le lion blanc est aussi menacé par le commerce de la chasse et notamment par la chasse aux trophées des mâles dominants blancs et fauves auquel les deux côtés n’ont pas survécu. Depuis leur découverte, nombreux sont les chasseurs qui sont prêts à payer jusqu’à 130 000 $ pour une chasse en boîte. Cette pratique ignoble consiste à mettre le lion en cage pour que les chasseurs puissent tirer en toute sécurité. Ce qui a mené à l’extinction de leur espèce pendant les 12 ans qui ont suivi la découverte du lion blanc.

Les pratiques peu scrupuleuses à l’origine de l’extinction du lion blanc

Des fermiers de la région élèvent des lions blancs jusqu’à leur âge adulte pour les tuer par la suite afin de les vendre à prix élevé. Mis à part cela, des programmes d’élevage à but lucratif modifient leurs gènes. Sans oublier que des zoos se prévalent du lion blanc pour attirer les visiteurs. Parfois, le lion blanc majestueux sert même d’attraction aux cirques. On compte actuellement 5 cirques de renommés pavanant ces animaux rares.

Le problème de la consanguinité du lion blanc

La captivité du lion blanc constitue aussi une menace à la survie de ces animaux aux poils blancs. Souvent, les éleveurs capturent des consanguins. Ce qui complique la reproduction au point de la rendre impossible. Le lien de parenté entre deux lions blancs qui s’accouplent cause toujours des handicaps chez leurs progénitures.

Ce fut le cas dans un jardin zoologique d’Italie entre 2003 et 2008 où 19 lionceaux sont nés de parents consanguins. 4 petits sont morts à la naissance, 13 n’ont pas survécu pendant plus d’un mois et 6 petits ont eu une malformation au niveau du crâne. Le seul qui a survécu avait des handicaps neurologiques et physiques et a été euthanasié à ses 6 mois.

La reproduction du Lion blanc

Le lion blanc atteint la maturité sexuelle entre trois et quatre ans. Ces mammifères s’accouplent tous les deux ans quand ils sont à l’état sauvage. Certaines espèces gardées en captivité, dans les zoos, s’accouplent, quant à eux, une fois par an. À noter que tous les lions ne peuvent pas avoir des lionceaux blancs. Les deux parents doivent être blancs ou porteurs du gène rare pour procréer des petits blancs. Ceci étant, les chances d’avoir des descendants blancs sont de 25 % si les deux parents sont fauves, mais porteurs des gènes rares du lion blanc. Elles sont de 50 % si un parent est fauve et de 100 % si les deux parents sont blancs. Mis à part cela, une lionne blanche peut avoir entre deux à quatre lionceaux par portée. Les petits naissent aveugles. Ils sont, en outre, dépendants de leur mère jusqu’à leurs deux ans bien que le sevrage puisse se faire dès les 6 mois du petit.

Les différentes significations du lion blanc

Originaire d’Afrique du sud, le lion blanc y est considéré comme un animal sacré, vénéré par les traditions des différentes tribus africaines. Des croyances, significations et interprétations expliquent d’ailleurs l’importante place accordée par ces communautés à ce félin majestueux.

La croyance autochtone sur le lion blanc

La croyance indigène accorde une signification particulière à tout ce qui se trouve dans la nature. Elle affirme que l’univers a un sens et que rien n’arrive par hasard. C’est le cas du lion blanc. D’après elle, l’arrivée du lion blanc dans la réserve de Timbavati est un plan divin. La région du Timbavati est alignée au méridien du Nil, autrement appelé méridien du « First Time », méridien « Zep Tepi », les sites sacrés primaires ou « là où la vie est apparue sur terre ». C’est sur ces sites que le Sphinx de l’Egypte ancienne est érigé. Ce dernier représente, cependant, la fusion de l’homme et du lion qui se trouvent tous les deux au sommet de la chaîne alimentaire et décident de l’ordre naturel de la vie.

Le lion blanc : sacralisé par les tribus africaines

Des tribus africaines considèrent le lion blanc comme un emblème de puissance. C’est notamment le cas pour les communautés Sepedi et Tsonga du Grand Timbavati, qui sacralisent cet animal doté d’une rareté génétique. Selon les récits des 400 ans des Isasi, le lion blanc est de nature divine venant des cieux.
Ce félin revêt une toute autre signification dans les autres régions de l’Afrique. Au Kenya et Botswana, le lion blanc est un symbole de leadership, de royauté et de fierté. Les populations locales le considèrent donc comme un atout national.

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Le lion blanc selon la spiritualité et les ancêtres africains

Les ancêtres africains sont consultés pour des questions de spiritualité. Elles apportent des significations spirituelles à tout ce qui se trouve dans la nature. Ce fut le cas pour le lion blanc. Les ancêtres africains considèrent l’apparition de cette créature comme l’accomplissement d’une prophétie ancienne la concernant. Ce qui est similaire aux récits des prêtres africains Isasi. D’après cette prophétie, le lion blanc est un messager angélique de Dieu pour l’humanité. C’est la raison pour laquelle il est sacralisé sur le continent.

Le fait que le lion blanc soit un prédateur signifie spirituellement qu’il est un gardien divin de la terre, de son territoire, qui est un site sacré. Les ancêtres africains reprennent également la qualification commune du lion tel le « roi de la savane ». Mais, elles le considèrent comme le Roi des rois, celui qui protège l’écologie sensible de la région de Timbavati et du continent africain.

En plus, la coloration blanche du lion blanc est une marque de pureté. Il est semblable à la lumière du soleil et s’assimile à l’illumination sans oublier qu’il contient toutes les couleurs du spectre. Cela implique, dans ce cas, que le blanc est également un signe de plénitude. Toutes ces qualités sont, donc, selon les croyances africaines revêtus par le lion blanc.

Conclusion

Le lion blanc est issu d’une mutation génétique du lion fauve ou du lion brun. Il n’est pas un albinos, mais est porteur d’un gène récessif rare qui fait en sorte qu’il manque de pigmentation sur certaines zones et conserve des couleurs sur d’autres parties de son corps. Son mode de vie est similaire à celui du lion fauve. Cependant, cet animal majestueux est menacé par la chasse du mâle dominant, les pratiques immorales à but lucratif ainsi que leur captivité. Néanmoins, les tribus africaines leur accordent une extrême sacralité ainsi que diverses significations : puissance, royauté, leadership, pureté, plénitude…